Laisser aller celui qui a été perdu

Le mot "deuil" évoque en nous un tableau sinistre, criblé d'émotions douloureuses, intenses.

 

S'il est vrai que chacun est unique et réagit à sa façon, une fois confronté à cette terrible épreuve, il apparaît néanmoins que certaines étapes-clés jalonnent le long processus du deuil - du moins pour la plupart des individus.  A commencer par l'état de choc initial (sidération ou déni) qui peut durer plusieurs heures, voire quelques jours. Suivi d'une phase de fuite (tout faire pour ne pas y penser) ou, chez certains au contraire, une "quête quotidienne de l'autre" (dialogues imaginaires avec le défunt, etc.). 

 

A noter que cette phase peut susciter un grand désarroi pour les proches... à moins que les signes de souffrance ne soient masqués volontairement par la personne endeuillée, afin "d'épargner l'entourage" (comme je l'ai déjà entendu).  Cette étape dure en général quelques mois.

 

Pour certains, l'aide d'un médecin ou d'un thérapeute s'avérera indispensable.  A ce stade, cependant, il n'est pas encore possible d'intervenir par hypnose.  Le temps doit faire son oeuvre...

 

Vient enfin une phase dite de "déstructuration", qui intervient quelques mois après le décès de l'être cher : la personne endeuillée réalise que le défunt ne reviendra jamais et lutte dans un tourbillon émotionnel extrêmement douloureux (colère, révolte, culpabilité, tristesse...), le tout marqué par des symptômes tels qu'insomnies, pertes d'appétit, idées suicidaires, etc.  Déjà présents auparavant, ces symptômes auront peut-être tendance, alors, à s'aggraver.  De même, la douleur peut s'exprimer avec plus ou moins d'intensité, à un moment donné, avant de laisser place, pour un temps, à une période de relative paix intérieure.  Tout cela de façon cyclique.

 

A ce stade du processus de deuil, et si le temps semble n'avoir aucune prise sur la souffrance, il est possible d'intervenir avec l'hypnose.  Outre le travail sur la détresse émotionnelle (que je complète, pour ma part, par l'utilisation des Fleurs de Bach), l'hypnose va permettre de rompre le lien de douleur qui, en quelque sorte, enchaîne la personne endeuillée au défunt.  Le lien d'Amour déployé au-delà de la mort physique sera, lui, par contre, mis en lumière.

 

Cette troisième étape qui, comme expliqué plus haut, nécessite parfois un "coup de pouce" thérapeutique, conduit à la dernière phase du processus de deuil, que l'on appelle la "restructuration" : la personne endeuillée accepte la réalité et enclenche un mécanisme de reconstruction de sa vie.  Celle-ci restera à jamais marquée par une terrible blessure mais la personne peut sentir en elle une force intérieure intense se dessiner, de même que d'autres priorités vont peut-être voir le jour, un regard nouveau sur la vie, sur le monde...

 

Dans cet esprit, je me permets de reproduire, ci-après, un extrait du livre de Patricia D'ANGELI ("Psychothérapie - Guérir vos blessures intérieures avec la Thérapie Symbolique Avancée") ; quelques mots qui vibrent doucement, comme la flamme d'une bougie : "La présence silencieuse de l'autre demeurera à vos côtés et vous fera prendre conscience encore plus profondément de la définition du mot amour.  Cet amour, vous le ressentirez en vous, et vous pourrez le tourner aussi vers les autres.  Chaque matin deviendra le premier matin du reste de votre vie."

 

Dans un autre registre : rupture amoureuse, abandon, perte d'emploi...  Quand on tarde à s'en remettre.

 

En-dehors des circonstances pénibles, voire dramatiques, liées à la perte d'un être cher, il peut être bénéfique de faire une séance d'Hypnose Humaniste pour "passer le cap", par exemple en cas de rupture amoureuse mal vécue, ou suite à un licenciement... tout type d'événement qui n'a pas été "intégré" sur le chemin d'évolution personnelle et qui suscite toujours de grandes souffrances.  En pareil cas, il n'est pas nécessaire d'attendre pour consulter un praticien (cf. onglet spécifique du site de Pâte à Ciel sur l'Hypnose Humaniste).

 

Je vous remercie pour votre lecture et vous dis à bientôt !

 

Christelle Gérardy